"On vous dit souvent franc-maçon, je ne sais pas pourquoi. Vous l'êtes oui ou non ?"
Le sénateur des Yvelines et ancien ministre Gérard Larcher est candidat à la présidence du Sénat. A ce titre, il est interrogé par la journaliste Anne Fulda et les internautes dans le cadre du Talk Orange-Le Figaro. Lors de cet entretien lui est posée très directement la question de son appartenance maçonnique. A l'heure des reflexions sur le fichage et le respect de la vie privée, il est amusant de constater que certaines appartenances ne bénificient pas de pareilles protections et les interrogations semblent presque, au contraire, légitimes dans un soucis de transparence. Pas de chance, Gérard Larcher démentant la qualité maçonnique qu'on lui prête, fera faire l'économie d'une note sur la fiche Edvige le concernant.
"On vous dit souvent franc-maçon, je ne sais pas pourquoi. Vous l'êtes oui ou non ?"
J'avoue
que suis un laïque, républicain et pour tout vous avouer de confession
protestante réformée. Si j'étais franc-maçon, je le dirais, mais je ne
le suis pas. On ne pose jamais la question à un candidat : «Alors, vous
êtes chrétien. ? Vous êtes israélite ?» Je pense que c'est une image,
pardonnez-moi, quelque part qui me choque dans la question parce que je
trouve quand on regarde la République, les familles spirituelles, y
compris les familles humanistes, elles ont beaucoup apporté et
continuent à apporter et elles ont leur place. Personnellement, je
crois profondément à la laïcité. La laïcité c'est aussi le dialogue des
religions avec l'État mais aussi le dialogue des familles humanistes
avec l'État. Et puis on a le droit d'être agnostique et on en n'est pas
moins un citoyen.